Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
L'Ecritoire
Publicité
Derniers commentaires
Archives
L'Ecritoire
Newsletter
L'Ecritoire
17 mars 2008

En léger différé du Salon du Livre de Paris : La

En léger différé du Salon du Livre de Paris :

salonLa foule s'étire en sillons, convergeant vers le grand hall où cette année la sécurité est drastique. Comme en partance pour une terre lointaine, on montre son sac au vigile et l'on passe sous le portique, enfin prêts à décoller vers la plus grande et éphémère bibliothèque de France.

Tous les genres de public sont venus glaner du plaisir. Il y a les curieux qui cherchent les visages connus, les esthètes en quête du livre rare, les passionnés venus choisir les dernières parutions et pour certaines en avant première, les "pique assiettes" ou opportunistes comme vous voulez, avec au fond du cabas ou de la poche le manuscrit chéri qu'on aimerait bien remettre en main propre à l'éditeur, justement là sur le stand. Puis au milieu de la horde, des timides qui n'oseraient même pas se faire dédicacer un roman mais qui palpitent rien qu'à la lecture du nom de leur héros. Blandine Le Callet signera à 18h en compagnie d'Anna Gavalda et non loin de Marek Halter. Vrai, ils ont pourtant l'air d'être comme nous, deux bras, deux jambes, une tête (bien faite mais çà on le sait déjà car on a tout lu de lui, d'elle) et parfois des sourires et un appétit de rencontre à faire fondre les glaciers.

On est là et l'on tâte le livre pareil au fruit mur, à point de soleil et de pluie, on l'ouvre comme une boîte à surprises puis au hasard on s'embarque sur le navire d'un paragraphe. On goûte le mot et la phrase, ailleurs, plongée dans l'univers voulu par l'écrivain qui a gagné sa partie. Le livre est déjà sien, on l'emporte les yeux brillants de cette nouvelle rencontre. Et la journée passe au fil des pages, le sac à commissions de plivretslus en plus lourd, les rêves ça pèse, et l'âme épuisée de tant d'émotions.

Avant de s'en aller, puisqu'il le faut, une découverte : un éditeur bourguignon (oh la la ça s'annonce bien) : "D'un noir si bleu" promeut un concept original, le livret carte postale, une petite histoire de huit pages, vingt grammes de lectures, un espace pour écrire comme sur une carte postale traditionnelle, un autre pour le timbre et l'adresse et voilà une missive unique! Rechargé en imagination et de l'espérance plein le coeur, en écho à la conférence sur "comment faire publier son 1er roman ?" on repart l'âme allègre car foi de professionnel le message que l'on retiendra est celui ci : "l'art c'est subjectif, vous plaisez à l'un et pas à l'autre, au même ce jour ci et plus du tout le lendemain...." Alors se fier à sa bonne étoile est sûrement le seul viatique pour la gloire se dit celui qui rentre fourbu regardant monter dans le ciel du soir, l'étoile du berger.

Catel


Publicité
Publicité
Commentaires
L
Attends attends, pas si vite ! Le bouquin que tu as mis en photo qu'est-ce que c'est ? Non parce que je suis brodeuse addict alors il m'intéresse !!
C
Quelle jolie déambulation, douce et juste à la fois.
Publicité