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L'Ecritoire
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19 février 2008

Les colimaçons du mois de février

Derrière la pluie, dans l’herbe spongieuse et glissante se déplace la procession des gastéropodes. A leur tête une paire de cornes molles hésitantes, un coup à droite puis deux à gauche. Elles se rentrent puis ressurgissent par à coup emmenant une troupe d’aveugles qui la suivent. Ce sont des colimaçons, coquilles grises ou marrons, de toute façon zébrées, accrochées à des limaces gluantes en promenade. Pénible train de vie que celui de l’escargot traînant son fardeau et rampant sur la terre caillouteuse ou trempée. Apathique, son testament s’inscrit dans la bave qu’il laisse sur son passage. Mais s’il pouvait se lever, admirer par le haut sa coquille, alors l’espoir le reprendrait car il verrait que les spires dessinées à sa surface lui montrent le ciel. A chaque tour un plus haut, un peu plus loin. Il suffit de se laisser conduire. Encore que, l’ellipse s’attrape-t-elle par son bord là où elle paraît prendre naissance ou en son centre là où elle semble se perdre ? On ne monte pas impunément vers les hauteurs, attention à la spirale, qu’elle ne se mette en vrille….La marche de l’escargot est peut être un enseignement, lenteur pour assurer ses bases, prudence pour tuer le danger. Avant que de finir dans le poêlon du maître queue…non pas aux petits oignons mais au beurre persillé.


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Commentaires
C
Voilà un baume doux et réparateur car cette complicité dans l'expression écrite est une joie entière et aboutie.
C
Mille mercis pour ta réponse. Je trouve que la gratitude est un magnifique sentiment qu'on oublie un peu de nos jours mais dont je ne suis pas avare non plus. T'ai-je déjà dit que l'écriture de ton blog est vraiment très belle ?
C
Merci Clarinesse d'être passée par l'écritoire et d'y avoir jeté un coup d'oeil (du vent...) ainsi qu'une jolie pensée de compliments. Je précise que le compliment n'est pas en soi le bonheur car il aurait tendance à ne flatter que la partie superficielle de l'être, l'égo, mais il représente le Partage et la Communion et cela c'est le bonheur.<br /> Ton blog est une merveille de réflexions et d'écriture. A présent bien des livres vont peiner à concurrencer mes lectures "internettes"!
C
J'aime beaucoup ce texte qui met l'infime en gloire. Il illustre la "théorie du brin d'herbe" expliquée par Bobin (encore lui) dans l'Autoportrait au radiateur.
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