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L'Ecritoire
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L'Ecritoire
15 décembre 2007

Carnet

Derrière la vitre ensoleillée, aux reflets multicolores tel un arc en ciel qui se serait posé là comme un papillon, lui seul concentre la réflexion du soleil. Un carnet à la peau de soie, brocardée de velours et de perles d'or inaugure la vitrine en pleine construction. Seul il attend et seul il remplit tout l'espace. Il aimante le regard et attire la convoitise tant son charme déborde la vitrine. On cèderait bien à la tentation d'acquérir, un de plus, de ces petits bienfaits qui cependant comme les livres achetés pour lire plus tard, ou les jolies cartes qu'on enverra jamais, viendra enfler la collection de merveilles cartonnées dont on ne sait plus que faire.

Le syndrome de la page blanche s'y trouve multiplié par cinquante ou par cent. C'est pourquoi et à cause du renouvellement de cette épreuve, l'objet ne tient plus sa place que par l'esthétisme de son élégance ou de son originalité. On protège sa virginité et on le garde comme une relique précieuse, vide tellement vide d'écriture et plein tellement plein de notre potentialité. Ce carnet non griffoné c'est notre espoir contre le doute et la peur puisqu'un jour prochain c'est certain, nous oserons.

Carnet de bal et désuet, carnet de notes rugissantes, rougissantes, carnet de bord, de voyage ou de route pour se souvenir du plus insignifiant, carnet d'adresses où veillent les amis, carnet de chèques qui vous laisse passer, carnet de timbres, de tombola! Carnet secret et sacré, intime et impudique, petite main tendue vers soi même pour ne pas s'oublier, ne pas se perdre....

Catel

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Commentaires
M
pour moi "pôvre" Marie mon plus mauvais souvenir d'école est lié au fameux "carnet de notes" et surtout aux 0 qui y étaient consignés.
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